Combien coûte un véhicule utilitaire électrique ?

Les véhicules utilitaires électriques sont de plus en plus prisés par les entreprises. Ils leur permettent d’accéder aux ZFE et de réduire leur TCO grâce à un coût d’usage moins élevé.

L’achat exige un investissement relativement important étant donné le prix important de ces véhicules. Pour faire des économies sur ce poste, les entreprises ont intérêt à bien choisir le mode de financement et à profiter des aides gouvernementales mises à leur disposition.

Prix d’un utilitaire électrique : comment est-il estimé ? Pourquoi est-il plus cher qu’un utilitaire thermique ?

Les constructeurs automobiles prennent en compte trois variables pour fixer le prix d’un véhicule. Le premier paramètre porte sur le tarif des modèles similaires proposés par la concurrence. Les prix pratiqués sur le marché constituent un indice pour évaluer la valeur d’une auto neuve. À l’issue d’une analyse du marché, une moins-value ou une plus-value est appliquée pour se distinguer de la concurrence. Cette pratique explique la similitude des prix chez les marques. La seconde variable concerne la valeur attribuée par le client. Le constructeur prend en compte le coût que le consommateur est en mesure de payer pour l’achat d’un tel modèle. Enfin, le prix des véhicules dépend du coût de la production. Il est très important pour éviter les pertes. Habituellement, les fabricants prennent largement une marge au-dessus du coût de production pour garantir le maximum de rentabilité.

Comme on peut le constater sur le marché, les tarifs des utilitaires électriques sont plus élevés que ceux des variantes thermiques. Pour en attester, il suffit de prendre l’exemple du Renault Kangoo Van. La version essence TCe 100 est à 21 900 euros HT alors que le modèle électrique E-Tech est proposé à 33 600 euros. Cet écart s’explique par le coût de la fabrication de la batterie qui est en train de flamber. Le prix des matières premières a connu des hausses colossales ces dernières années, ce qui justifie l’importante inflation. Le carbonate de lithium coûte 45 000 euros/tonne en janvier 2022 s’il n’était que de 6430 euros en janvier 2021. Le faible volume de production des véhicules électriques et l’absence de finitions d’entrée de gamme expliquent également la différence tarifaire entre électrique et thermique.

Quels sont les véhicules utilitaires électriques les moins chers ?

Les constructeurs commencent progressivement à étoffer leur catalogue. Les marques généralistes spécialisées dans les véhicules utilitaires disposent de modèles 100% électriques afin de répondre aux nouvelles exigences des entreprises pénalisées par les restrictions de circulation, les malus écologiques et les coûts des carburants qui ne cessent de flamber. Elles doivent envisager une transition vers l’électromobilité. Pour satisfaire tous les budgets, les fabricants ont une diversité de propositions.

Dans la gamme des VUL électriques les moins onéreux est le Fiat e-Doblo proposé à 31 900 euros pour la version de 136 ch, 50 kWh de batterie, 800 kg de charge utile et en taille M. Son cousin de chez Stellantis à savoir le Peugeot e-Partner coûte plus cher puisque la version Standard est tarifée à 32 700 euros. Toujours dans la catégorie des fourgonnettes, on a aussi le Nissan Townstar reposant sur la plateforme CMF-B de l’Alliance Renault-Nissan et tiré du Renault Kangoo. En comparaison, le modèle nippon annonce des prix plus accessibles puisqu’il coûte 31 300 euros contre 33 600 euros HT en entrée de gamme pour la fourgonnette française.

Du côté des grands fourgons, l’Opel Vivaro-e est l’un des plus économiques à l’achat, en étant disponible pour 46 560 euros. Pour moins de 60 000 euros, il est possible de s’offrir le Renault Master E-Tech vendu à 55 900 euros en entrée de gamme. Le Volkswagen e-Crafter se positionne aussi sur une lignée de prix quasiment identique, car il est tarifé à 57 620 euros. Il en est de même pour le Ford e-Transit disponible pour 57 655 euros HT. En revanche, du côté des constructeurs premium à l’instar de Mercedes, il faudra débourser jusqu’à 70 000 euros pour financer l’e-Sprinter.

Concernant le transport de personnes, le Citroën ë-Jumpy Combi s’inscrit parmi les modèles les plus économiques du marché. Pouvant accueillir jusqu’à 9 personnes, il s’accompagne d’un électromoteur de 100 kW/136 ch et 260 Nm et deux choix de batterie de 50 KWh pour 220 km d’autonomie et 75 kWh pour 317 km. L’utilitaire se négocie à 42 833 euros HT. Sur une gamme premium, Mercedes est toujours en tête avec son EQV qui n’est disponible qu’à partir de 79 938,60 euros. À ce prix, le véhicule peut transporter 8 personnes, offre une autonomie de 353 km avec sa batterie de 90 kWh et révèle les meilleures technologies pour ne citer que le système MBUX.

Comment financer un véhicule utilitaire électrique ?

L’achat d’une flotte de véhicules utilitaires électriques représente un budget conséquent si l’entreprise décide de passer par un achat au comptant. Sortir un tel montant de la trésorerie risquerait de fragiliser l’activité. En parallèle pourtant, souscrire à un crédit auto a un impact néfaste sur le taux d’endettement. L’entreprise ne peut plus disposer de financement bancaire pour le développement d’autres projets porteurs.

Afin de pallier ces problématiques, la solution consiste à adopter un leasing. Deux formules sont proposées : la Location avec Option d’Achat et la Location Longue Durée. Sur le fond, les deux offres sont quasiment similaires : en échange du paiement d’un loyer mensuel, l’utilisateur a à sa disposition une voiture neuve et équipée des options qu’il a sélectionnées. Dans la forme, la différence repose sur la finalité du contrat : en LOA, il est possible de racheter son utilitaire électrique en s’acquittant du coût de la valeur résiduelle tandis qu’en LLD, la restitution est obligatoire.

Pour faire baisser sa facture, le professionnel peut compter sur les nombreuses aides de l’État. Il est possible de profiter du bonus écologique qui donne droit à un montant atteignant 6000 euros ou encore à la prime à la conversion qui octroie jusqu’à 5000 euros. À ces subventions gouvernementales s’ajoutent les primes financières locales qui contribuent à faire descendre le coût d’achat des véhicules de manière significative.