La conduite accompagnée : bonne ou mauvaise idée ?

La conduite accompagnée offre d’innombrables avantages aux jeunes conducteurs. Les statistiques parlent d’elles-mêmes. D’après les chiffres délivrés par l’Association Prévention Routière, 30 % des candidats soient 200 000 personnes parviennent à obtenir leur permis de conduire avec l’aide de ce dispositif d’apprentissage.

Découvrons donc pourquoi l’Apprentissage Anticipé de la Conduite (AAC) est intéressant et quelles en sont les caractéristiques.

Zoom sur la conduite accompagnée

La conduite accompagnée appelée aussi Apprentissage Anticipé de la Conduite (AAC) a été créée en 1990 et connaît un succès fulgurant. Compagnies d’assurance, parents et jeunes conducteurs en sont les principaux bénéficiaires. Ce dispositif d’apprentissage repose sur des principes très simples.

D’abord, elle est proposée aux candidats de 16 ans et plus. L’objectif est d’effectuer une formation sous tutelle d’un accompagnateur chevronné qu’il s’agisse de ses parents, d’un oncle, d’une tante, d’un cousin ou d’un ami. Attention, cet accompagnateur doit être titulaire du permis depuis au moins 3 ans sans infraction ni faute et doit être âgé de 28 ans et plus. Le début de la conduite accompagnée s’effectue dans une auto-école. Une formation initiale d’une durée de 20 heures au moins est réalisée avec un moniteur.

En parallèle, le jeune conducteur devra passer l’épreuve du code. S’il réussit, il peut passer à la conduite accompagnée proprement dite. L’élève doit totaliser 3000 kilomètres d’AAC sur une période d’une à trois années. Entre temps, il doit retourner régulièrement auprès de l’auto-école pour faire le bilan de ses compétences et pour corriger certaines petites mauvaises habitudes. Dès qu’il atteint ses 18 ans, qu’il a fait ses 3000 km minimum en au moins 1 an, il peut être présenté à l’examen du permis de conduire.

Il est à souligner que certaines conditions sont à respecter durant la formation. Le conducteur-apprenti doit poser, sur le véhicule qu’il conduit, un autocollant mentionnant « conduite accompagnée », ne pas excéder les limites de vitesse lui incombant, avoir toujours sur lui son document d’assurance et son livret d’apprentissage, etc.

Quels avantages pour les jeunes conducteurs ?

Si ce dispositif d’apprentissage connaît un tel engouement, c’est en raison de ses innombrables points forts. Comme on peut le constater, la conduite accompagnée est une formule qui optimise la sécurité sur la route.

En effet, au cours de sa formation, le jeune conducteur fait face à toutes sortes de conditions de circulation, ce qui lui permet d’anticiper les éventuels dangers, d’apprendre à se contrôler, de mieux gérer ses angoisses et de mettre ses réflexes à l’épreuve. Grâce à l’AAC, les jeunes conducteurs sont moins susceptibles d’être victimes d’accidents.

D’ailleurs, les chiffres le prouvent. Les personnes ayant effectué une AAC ont 4 fois moins d’accidents que les autres conducteurs. En outre, l’expérience acquise sur le terrain profite aux assureurs. Suivre une formation en conduite accompagnée permet aux jeunes conducteurs de profiter d’une baisse des prix auprès des compagnies d’assurance. Une réduction tarifaire entre 50 à 100 % peut être octroyée la deuxième année si aucun accident n’est survenu durant la première année.

Ce n’est pas tout ! La durée probatoire avec 6 points est réduite à 2 ans au lieu de 3, sous réserve que le conducteur ait démontré un comportement exemplaire sur la route durant ses 24 premiers mois de conduite.

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